Le 29 juin c’est la fête de Shango

29 Juin

Shango – en yoruba, Sàngó (également orthographié Xangô) est peut-être l’un des plus populaires Orishas. Considéré la divinité du tonnerre et des éclairs, Shango est historiquement un ancêtre royal des yorubas car il était aussi Alafin (roi) du Royaume d’Oyo au Nigeria avant d’être déifié.

Toutes les grandes cérémonies d’initiation du candomblé sont basées sur la cérémonie traditionnelle de Shango d’Oyo.

Dans certains patakis (contes de la foi), Shango est le fils d’Aganjú et Obàtálá sous sa forme féminine. Obàtálá est le créateur des corps humains, qui ont été portés à la vie par le souffle de Dieu. Obàtálá, mère de Shango est également la propriétaire de tous les oris (têtes). N’importe quel orisha peut prétendre à un individu, mais jusqu’à ce que cette personne ne soit initiée à la prêtrise de cette orisha, Obàtálá reste toujours propriétaire de sa tête. Cette situation découle de la croyance que l’âme réside dans la tête (ori). Aganjú, père de Shango est l’Orisha du volcan, du désert, et de la rivière. Comme le volcan, Aganjú est connu pour sa force légendaire et sa capacité à apporter des changements drastiques.

Les orishas sont considérés à la fois comme des divinités et des ancêtres immortalisés des Yorubas. Shango correspond bien à ces deux descriptions car il est non seulement considéré comme la divinité qui incarne l’essence du tonnerre et des éclairs, mais aussi comme une divinité ancestrale de l’empire d’Oyo.

Les orishas sont vénérés entant qu’incarnations des forces naturelles; esprits qui représentent des conduits d’énergie d’Olódùmarè en s’exprimant dans l’Univers. Comme les couleurs du spectre, chaque orisha règne sur un certain aspect ou niveau de la vie. Ensemble, ils s’unissent comme une expression singulière qui est représentée par Olódùmarè. Olódùmarè est souvent considéré comme le souverain des cieux et dit être le propriétaire de toutes les têtes. Le créateur divin et source de toute énergie, Olódùmarè est souvent considéré comme le canal par lequel les pensées et les actions de chaque personne sur « Ayé  » (la Terre) interagissent avec celles de tous les autres êtres vivants, y compris l’univers lui-même.

Le culte de Shango apporte, selon la croyance du Candomblé, beaucoup de puissance et de maîtrise de soi. Le rituel religieux de Shango a probablement été conçue afin d’aider les fidèles de Shango à apprendre à s’ auto-contrôler. Le collier de perles blanches et rouges des fidèles de Shango représente  la logique d’Obàtálá (blanc) alternée régulièrement par le feu d’Aganjú (rouge) soit la poursuite passionnée d’un objectif.

Shango est vénéré dans le candomblé brésilien sous le nom de Xangô. Dans l’art, Shango est représenté avec une double hache.

Une des plus importantes cérémonies de Shango a lieu chaque année dans le terreiro (lieu de culte) Ilê Axé Opô Afonjá à Salvador de Bahia, dirigé par la Iyalorishá (titre d’une prêtresse de candomblé) Mãe Stella de Oxóssi, aussi connue comme Odé Kayodê. L’Ilê Axé Opô Afonjá, ce qui signifie « Maison de la force soutenue par Shango », a fêté ses 100 ans d’existence en 2010. Cette maison joue un rôle inestimable dans la préservation du candomblé au Brésil.

En 1937 l’ancienne Iyalorishá Mãe Aninha crée au sein du Ilê Axé Opô Afonjá la confrérie des Obás de Xangô. La confrérie a été renforcée par Mãe Senhora de Oxum (Iyá Nassô – un titre reçu du Roi d’Oyo) quand parmi les Obás de Xangô on retrouvait le romancier Jorge Amado, le peintre Carybé, le compositeur Dorival Caymmi et le capoeiriste Camafeu de Oxossi.  La  confrérie des Obás de Xangô représente l’union entre le candomblé et des intellectuels.

Les Obás de Xangô, au nombre de 12, agissent comme ministres au sein de la communauté du Ilê Axé Opô Afonjá. Après la mort du compositeur Dorival Caymmi en 2008, l’ex-ministre et chanteur Gilberto Gil prend sa succession et devient ainsi le plus récent Obá de Xangô au Brésil.

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